3 octobre


LA TEMPÊTE




J’aime quand la matière elle-même devient le sujet…Je veux dire; quand la peinture épaisse et juteuse, à force d’être brassée, étendue, spatulée, « onctuée » dans tous les sens, devient par ses propres accidents le trompe-l’œil d’un ciel, d’un tronc, d’un rocher…
En fait, c’est à ce moment, si rare, que la vraie magie opère.

Quand le sujet n’est pas voulu, dessiné, pré-pensé, contrôlé; mais apparait né du chaos comme ça se passe dans la réalité.
Quand il n’y a plus de frontière entre figuration et abstraction. Quand on comprend que l’un doit être la voie vers l’autre
Rien de ce que l’on contrôle ne peut aspirer à se dépasser, surtout pas soi. Il faut que l’animal vive et grogne, hurle et murmure, il faut que le cœur mène le bal.
Et il le fait en laissant voler les rennes!
Le tableau sort quand on ne cherche plus…


 Picasso ne disait-il pas : « Je ne cherche pas; je trouve! »?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Coup donc vous écrivez aussi bien que vous peignez! La nature n'est pas équitable dans le partage des dons. C'est injuste, mais c'est comme ça.

France