5 octobre


BASKATONG




Le Baskatong et le Piscatosine. « Lac aux eaux pliées » et « Lac aux eaux profondes ».
Je connais ces lacs immenses depuis mon enfance, et mon père les a pêchés avant moi. Ils sont les océans de mes premières années.

Ils étaient alors bien plus sauvages, et les grands brochets du nord qui y nageaient hantaient les rêves des braves qui entreprenaient le grand voyage.

Je campais souvent sur une ile du Baskatong, avec Phil et Roch, mes Frères Blues. Nous avions baptisé quelques iles trop petites pour intéresser les géographes, mais de vastes territoires à explorer pour les enfants que nous étions.
Enfants…Même avec la barbe grise au vent!…

L’Ile Folle; à cause d’un grand pin tordu qui se détachait contre le ciel du soir comme un ermite hirsute les fers en l’air!

L’Ile aux Vents; puisque toute nue sans le moindre arbrisseau, il y ventait tout le temps quand nous allions y voir le coucher de soleil en vidant à la santé de notre monde une ou deux bouteilles…

Et l’Ile Blanche…La plus magique de toutes. Blanche puisqu’elle était de toutes les couleurs. Blanche puisque c’est là que je me baignais et qu’autant que mon corps, c’est mon âme qu’il me semblait purifier des puanteurs des villes et des hommes….

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